Le mystère des "parents-portières"

A Familles Rurales, on a énormément de mal à inviter les parents à s’impliquer dans l’association ou simplement participer.

Jeudi dernier j’ai animé un café des parents autour du numérique. Tous les enfants ont eu un flyer dans leur carnet, la communication a été large et portant je n’ai eu qu’une seule personne…
Cette personne est également membre actif de l’Association des parents d’élève (APE). A l’APE, ils sont aussi peu nombreux à maintenir l’association et dans un ans et demi, la moitié des membres auront leur enfant sorti de l’école… Cette personne m’a aussi raconté qu’auparavant c’était beaucoup plus facile de faire venir les parents.

Ici, on parle des parents mais j’ai l’impression que le problème touche beaucoup d’autres association, d’autres publics :

  • Avoir toujours les mêmes personnes qui tiennent les asso depuis des années
  • Avoir du mal à trouver des nouveaux membres actifs
  • Avoir la structure en péril à plus au moins proche échéance faute de nouvelles énergies

Alors pourquoi ce manque de mobilisation aujourd’hui ?

Est ce que le Covid explique tout ?
Est ce que l’accés facilité à l’information nuit aux pretextes de sociabilité ?

Quel est votre avis sur la question ?

Peut être qu’on devrait organiser un micro trottoire à la sortie des écoles pour essayer de comprendre ?
Comprendre le mystère des parents-portières pourrait nous aider à comprendre des enjeux plus larges encore en terme de mobilisation.

Avant, il y a 2 ans, c’était déjà difficile de concilier la parentalité, le travail, la vie de famille, les tâches quotidiennes de la maison, etc…

Maintenant, c’est je trouve pire. Les journées sont a 100 à l’heure, plus de demandes de travail, besoin de faire plus de choses a la maison, plus de devoirs, des contraintes supplémentaires qui « tombent » comme cela.

Rajoutez à cela des une vision de l’avenir pas rose, que ce soit le climat, les ressources, la politique, et j’en passe, une fatigue due a plein de paramètres, et vous avez une population fatiguée physiquement et mentalement.

De plus, on sait que quand on donne un peu, on est de plus en plus sollicité a droite et à gauche. Qu’il est dur de dire non, et on rajoute de la fatigue encore…

A l’APE de l’école des enfants, la plupart veulent arrêter. On est aussi toujours les mêmes, et ces deux dernières années, malgré le fait que l’on n’ai pu organiser grand chose, nous ont lessivé. On a malgré tout rempilé, en espérant que d’autres seront prêt a prendre le relais…

Rajoute a cela que en semaine, quand on est parent, c’est ENCORE plus compliqué. C’est la course a fond, entre le travail, la bouffe, les douches, les devoirs, et tout, c’est très compliqué de participer a quelque chose. Et le weekend, comme c’est la course la semaine, soit on se repose, soit on essaie de prendre un peu de bon temps, faire a la maison ce qu’on n’a pas pu faire, etc…

Il faut se dire aussi qu’il y a énormément de choses organisées dans le coin. Vraiment plein. On ne peut participer a tout.

Bref, je comprends totalement. Et encore plus vu le public visé par l’atelier.

2 « J'aime »

J’avais lu un truc là dessus.
C’est une simple question de proportion.
Tu as 100 personnes dans une asso, tu as 10 bénévoles actifs.
Si tu en as 1000 personnes, tu en auras 100.
Un gars a fait un jour le test, énervé de ne pas avoir plus de 100 actifs sur 1000 et a viré les 900 inactifs, se disant qu’il aurait une super équipe. Et il a terminé avec 10 actifs…
Je n’ai pas les sources des études là dessus, il faudra me croire sur parole.

Idée tout de même :
Je trouve qu’on manque souvent de temps convivial dans les assos, on peut facilement retomber dans une logique « faire » sans prendre soin du groupe. Ne serait-ce que s’assurer que tout le monde se connait et partage un peu de vulnérabilité pour créer de vrais liens. Le monde du travail a tendance à dépeindre sur le monde associatif et ça fait fuir. Il manque pour moi des temps de convivialité et de « team building ».

Dernière idée :
Début septembre, les gens ont tendance à figer leur emplois du temps : mercredi c’est foot des petits, jeudi, c’est mon yoga, vendredi je souffle… si bien que l’emplois du temps est blindé pour l’année. Et donc quand tu arrives avec ton besoin de bénévoles, pas de chance tout est pris. Je pense que les assos devrait fixer de la même manière une ou deux plages horaires fixes à l’année et de demander aux gens de s’engager sur ces horaires. Quitte à annuler d’une semaine sur l’autre s’il n’y a rien à faire et faire « gagner un peu de temps libre » à tout le monde. Cela laisserai plus de place pour le « team building » et pour ne pas tout faire dans l’urgence car on prévois jamais assez de temps pour préparer comme il faut les événements.
Voilou :wink:

1 « J'aime »